Le Parfum/ Perfumy

Le parfum est une association d’idées.

Les prés de montagne d’été à Zakopane. Parsemés de violettes et de coquelicots, encore chauds lors de balades nocturnes. Enivrants. Le foin en note de tête. Les pivoines pourpres dans notre jardin à Twardorzeczka, écrasées sous le poids de leur épanouissement romantique. Des herbes de Provence à Nice par un jour de canicule avec vue sur mer.

Le luxe volatile. La fraîcheur tendre. Le raffinement. « Salvador Dali », le flacon onirique en forme de bouche. Les fleurs comme des pierres précieuses en note de coeur. « Eden », ses bouteilles agate, topaze, bleues et vert irisé. « Anaïs Anaïs» et le mythe sophistiqué Cacharel. Chanel n*5. Plus tard, « J’adore », « Poison » de Dior », « Ange ou Démon » de Givenchy. Les créations sobres donc chic d’Issey Miyake. Ma maman devant le miroir de notre chambre de vacances, l’une des femmes les plus élégantes que j’ai jamais rencontrée… Toujours maquillée, coiffée, de temps en temps en sandales à talons aiguilles. D’un charme tellement insaisissable que mes copines n’arrêtaient pas de me reposer toujours la même question: « t’as une idée, comment l’attraper?» Ses rouges à lèvres cramoisi, cerise, framboise, écarlate, ses longs ongles rose fuchsia. Je la vois appliquer avec soin un fard à paupières bleu iridescent mélangé à du vert profond, opalin. Une libellule très légère dont les ailes semi- transparentes étincellent d’une pointe de couleur, on dirait. Jamais kitsch. A l’époque, c’était la seule à passer des commandes dans une vraie parfumerie. Jamais d’effluves écoeurants. La seule à attendre les nouveaux arrivages voluptueux pendant des mois, à choisir longuement ses récipients et fioles délicates avec la vendeuse. J’étais surprise par le soudain éclat de petits pots ouverts un par un dans la lourde désolation de bâtiments gris béton entourant la boutique.

« Il flotte dans l’air un doux parfum qui ne s’oublie jamais: la mémoire » *  

Les échantillons arrachés encore dans la rue (!) des premiers numéros de « Elle ». Nous, les petites filles, on essayait ensuite de les porter 4 jours d’affilée à l’école. Au prix de ne pas se laver les cheveux, les oreilles. Au cours de cette période, je connaissais par coeur tous les noms de toutes les nouveautés de grandes marques françaises et italiennes. Plusieurs dizaines de produits à apprendre par an. Et cela me faisait plaisir. 

La richesse occidentale. Le paradis cosmétique sensoriel. Tels étaient nos rêves polonais dans les années ’90. 

« Pani W. » (Mme W.) d’une société polonaise à composition française, évoquait le chapeau de Napoléon Bonaparte par sa forme… Petit verre gros bleu. Le seul flacon sur la commode de ma grand- mère. Elle l’a gardé depuis les années ’80, je crois car aucun autre n’était encore disponible voire supportable à ce moment. Je détestais son odeur presque étouffante rose- jasmin- muguet mais l’utilisais à profusion et avais parfois marre de mes propres vêtements. Une amie d’une amie m’a recommandé des crèmes Guerlain moldaves du marché aux fruits et légumes d’à côté. Crèmes Guerlain moldaves? – Oui, oui, je les achète à moitié prix et en gros pots, tu vois, ils rajoutent un peu de glycérine, ça change pas grand choses! – J’étais épouvantée par la pauvreté qui nous entourait.  

Dans un premier temps, les mousses à raser puissantes de mes oncles, père et grand- père car il n’y avait absolument rien de subtil à choisir en parfums masculins. Ensuite, le système communiste desserrant  un peu la vis, l’eau de Cologne. Ce mot magique bon à tout, idéal pour chaque occasion. Pas celle de Jean- Marie Farina, bien évidemment. Enfin, « OS ». Pacotille mais bon marché, adopté par les masses. Un coup d’alcool pur, ringard, une secousse béante. Mauvais goût imposé aux beaux hommes de mon enfance. « OS », l’odeur de la propreté. 

De cette quête, de cet amour de la beauté, il m’en reste aujourd’hui une obsession (malgré mes allergies constantes): pas une semaine, une seule pause- déjeuner ne passe sans que j’aille consulter les dernières sorties de crèmes, gommages, gels douche, huiles extraordinaires, après- shampoings démêlants, dentifrices dents blanches et eaux de toilette aromatiques. Juste pour regarder bêtement et lire les descriptions sans aucun but. Jamais testés sur animaux et principalement bio, ces dernières années. Françaises, canadiennes. De nouvelles marques polonaises émergent, cette fois- ci de très haute qualité. Les temps ont changé. Des blogs, des magasins on- et offline, des newsletters. Une cascade sensuelle. 

Mes odeurs préférées rencontrent relativement peu de succès à Paris. Légèrement triste. La cannelle, le gingembre, la vanille, les clous de girofle. L’anis étoilé. L’ambre. Le miel. L’encens, en note de fond de la pyramide olfactive. Le patchouli. Les amandes grillées. Le caramel. Le parfum le plus somptueux se trouve quelque part entre le gourmand et l’oriental, entre le pain d’épices fait maison et le recueil d’histoires « Les Mille et Une Nuit ». Personne ne s’y est jamais rapproché autant que « Angel » de Thierry Mugler, créé par Olivier Cresp. C’est comme ça.

Un musée du parfum est l’incarnation même d’un conte de fées. Chez Fragonard, au 3-5 Square de l’Opéra- Louis Jouvet à Paris, on comprend enfin la classification en sept familles: les hespéridés (l’expression des zestes d’agrumes), les floraux, les fougères (l’association des notes boisées et lavandées), les chyprés (la mousse de chêne avec des notes fleuries et fruitées), les boisés, les ambrés et les cuirs. Ce bâtiment est un temple de l’histoire: jusqu’à la fin du XIXème siècle, il abritait un foyer de réjouissances, « L’Eden- Théâtre » avec un jardin d’hiver, des galeries, une salle de spectacles. Entre 1894 et 1896 se trouvait ici le vélodrome du quartier. Dans une course folle, les bourgeoises en bloomers faisaient la révérence insouciante à la Belle Epoque sur de beaux parquets en bois luisant. A partir de 1896, ce fut un showroom du fabricant anglais de meubles Maple & Co. Mariant plusieurs styles et époques ensemble, il recevait des commandes de la haute société: l’impératrice Eugénie, Sarah Bernhardt, Lucien Guitry et inspirait les artistes, tels Le Corbusier.

En 2014 la Maison Fragonard s’y installe tout en conservant les anciennes moulures en stuc, les poutres Eiffel, les briques, les pavés et la verrière. Embrasser les traditions est une bonne idée de départ et aboutit à un résultat exquis, grâce à la collaboration avec l’architecte François Muracciole. 

L’histoire de la maison? Tout commence avec Eugène Fuchs sur la Riviera française. Peu avant la première guerre mondiale, son concept nouveau de la vente directe de produits parfumés aux touristes commence à avoir du succès. En 1926, l’usine historique prend le nom de Parfumerie Fragonard, en hommage à l’illustre peintre et fils de gantier parfumeur Jean- Honoré (1732- 1806) ainsi qu’à la ville de Grasse. Ce choix s’avère très pertinent. « Moment volé », « Caresse », « Rendez- vous », « Suprême »: les premiers parfums s’inspirent directement des tableaux de Fragonard. 

Les trois générations suivantes ouvrent progressivement de nouvelles unités de production/ vente à Grasse, Eze et Paris. Jean- François Costa, un grand amoureux d’art parvient à moderniser l’entreprise en lui donnant en parallèle une large perspective culturelle. Ses précieuses collections autour de l’histoire de la parfumerie permettent l’ouverture du musée de Grasse ainsi que deux musées- boutiques dans la capitale. Son arsenal humaniste est constamment enrichi par les filles Costa, actuellement aux commandes de la société.    

Aujourd’hui, la guide du Musée parisien parle des matières premières de telle façon qu’avec chaque mot, on en devient de plus en plus friand: les bourgeons de tubéreuse, les herbes aromatiques de Madagascar, le pamplemousse. L’imaginaire se remplit de fruits, de graines, d’écorces, de racines, de gommes et de résines imbibées. Des accents provençaux ou exotiques. La fameuse salle des alambics, énormes contenants en cuivre sortis directement d’un sous- marin on dirait. Elle réussit à attirer l’attention au processus! Le capitaine Nemo en personne serait tout de suite intéressé par toutes ces explications données sur la fabrication. Chose inattendue, les méthodes d’extraction au gaz carbonique supercritique ou par solvants volatils, la distillation, l’expression à froid, ni même l’enfleurage à chaud ou froid* ne paraissent plus du tout ennuyeuses. (cette dernière n’est plus d’actualité, heureusement). L’esprit du lieu est inédit. Chacun s’arrête devant l’impressionnant orgue à parfums pour apprendre qu’un bon nez (un compositeur) est capable de mémoriser plusieurs centaines d’odeurs primaires et de créer ainsi des mélanges en fonction d’une culture/ une clientèle donnée.

Les tendances artistiques dans l’étiquetage. La cueillette, la maturation, la macération, le filtrage, le glaçage. Le conditionnement. Sous les peintures dotées d’un mystère rococo, tambourinent les mots insolites comme des flacons de verre.

Le flaconnage, cet art en soi essaie d’immobiliser une âme vaporeuse dans un joyau stable. Des milliers d’années d’histoire défilent avec le Vase à Kohol de la dynastie archaïque de Sumer en Mésopotamie (vers 3000 av. J.-C.), l’Askos- Guttus en forme de pied du Nécropole d’Arg-el-Ghazouani à Kerkouane, les Amphorisques et Balsamaires rituels. L’ultime tâche sacerdotale enchante la réalité obscure, par des émanations fumeuses elle rend la mort digne. Du Vase en Céramique Grec, en passant par le Pomander à Six Quartiers (prévu pour le parfum à l’état solide ayant d’abord cette forme), le Brûle- Parfum Louis XIV jusqu’au Flacon Fabergé de Saint- Pétersbourg. Une vraie passion ne se précipite pas. Des porcelaines décorées de bronze, de magnifiques nécessaires de voyage remplis de micro- contenants, des pots- pourris uniques en grès, des cassolettes et étuis- chefs d’oeuvre de l’orfèvrerie, de l’or, de l’émail; le tout dans un ordre chronologique. L’intérêt de Jean- François pour les objets d’art s’exprime aussi dans les Flacons Coutures, ex. « Zut » d’Elsa Schiaparelli, « Suprême », réalisé par le célèbre René Lalique dans les années ’30 pour Fragonard, ici sur l’une des photos. Ainsi naît au XXème siècle un trio sans précédent: parfumeur- verrier- couturier. 

Le parcours hétéroclite, le parcours de plénitude. Il se découvre petit à petit, afin de surprendre. Dans cet entourage plus qu’original, quelque part entre une usine de parfumerie du début du XXème et un cabinet de curiosités singulier, la patience du collectionneur saute aux yeux plus que toute autre chose. 

Dénicher, trouver. 

Accumuler des perles rares. 

Les partager.

Notes:

1* Malika Bauwens dans Beaux Arts Editions, 2015 « Musée du Parfum Paris, histoire et fabrication, Fragonard Parfumeur », « Un espace chargé d’histoire », page 13. Beaucoup d’informations de la deuxième partie du texte proviennent de ce magazine. 

2* L’enfleurage à froid consistait à étaler de la graisse inodore sur les parois de verre d’un châssis en bois recouvert des fleurs telles que jasmin, jonquille ou tubéreuse jusqu’à ce que la graisse sature pleinement de leur parfum. Il permettait d’obtenir des pommades ainsi qu’une « absolue » (une essence pure acquise après évaporation) et était utilisée par des parfumeurs de Grasse jusque dans les années ’50.

Aujourd’hui, Fragonard dispose de 6 musées (dont 3 à Grasse et 3 à Paris) et de 3 usines (2 à Grasse et 1 à Eze).  

Ma visite au Musée du Parfum parisien (Square de l’Opéra- Louis Jouvet) a eu lieu en décembre 2019. En temps normal, les visites sont guidées et gratuites et se terminent à la boutique Fragonard, très riche en différents cosmétiques de la marque et en sources écrites sur la parfumerie. Toute visite est interdite en période de confinement.

Restez chez vous. 

Pour plus d’infos sur ce musée rendez- vous ici: https://musee-parfum-paris.fragonard.com/le-musee/

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Perfumy to skojarzenie.

Letnie, górskie łąki w Zakopanem. Usiane fiołkami i makami, gorącymi jeszcze podczas nocnych spacerów. Odurzającymi. Siano w górnej nucie. Purpurowe piwonie w naszym ogrodzie w Twardorzeczce, zmiażdżone ciężarem swego romantycznego kwitnienia. Nicejskie zioła prowansalskie w upalny dzień z widokiem na morze.

Ulotny luksus. Czuła świeżość. Wyrafinowanie. « Salvador Dali », oniryczny flakon w formie ust. Kwiaty jak szlachetne kamienie w nucie serca. « Eden », jego agatowe, topazowe butelki, niebieskie i tęczowo- zielone. « Anaïs Anaïs » i wyszukany mit Cacharel. Chanel n*5. Później, « J’adore », « Poison » Diora, « Anioł czy Demon » Givenchy. Powściągliwa, a więc szykowna twórczość Issey’a Miyake. Mama przed lustrem naszego pokoju na wakacjach, jedna z najbardziej eleganckich kobiet jakie kiedykolwiek spotkałam… Zawsze umalowana, uczesana, od czasu do czasu w sandałach na szpilkach. O uroku tak nieuchwytnym, że koleżanki zadawały w kółko to samo pytanie: « masz pomysł jak go złapać? » Jej szminki: szkarłatne, wiśniowe, malinowe, purpurowe, jej długie paznokcie. Fuksjowy róż. Widzę do dzisiaj jak starannie nakłada cień do powiek, iryzujący błękit pomieszany z głęboką, opalizującą zielenią. Chciałoby się powiedzieć, leciuteńka ważka, której półprzezroczyste skrzydła iskrzą się odrobiną koloru. Nigdy kiczowata. W przeszłości była jedyną osobą składającą zamówienia w prawdziwej perfumerii. Żadnych odpychających wonii, przenigdy. Jedyną oczekującą całymi miesiącami na nowe, epikurejskie dostawy,  długo wybierającą swoje delikatne pojemniczki i fiolki z pomocą sprzedawczyni. Nagły pyk otwieranych jedno po drugim pudełeczek zaskakiwał mnie w ciężkiej posępności szaro- betonowych budynków wokół sklepu.

« Pływa w powietrzu słodki zapach, którego nie da się zapomnieć: pamięć »* 

Próbki wyrywane jeszcze na ulicy (!) z pierwszych numerów « Elle ». Jako małe dziewczynki próbowałyśmy je następnie nosić w szkole przez 4 dni z kolei, za cenę niemycia włosów, uszu. W tym okresie znałam na pamięć wszystkie nazwy wszystkich nowości wielkich marek, francuskich i włoskich. Kilkadziesiąt produktów do nauczenia się rocznie. I sprawiało mi to przyjemność.

Zachodnie bogactwo. Sensoryczny raj kosmetyczny. Takie były nasze polskie marzenia w latach ’90.

« Pani W. » polskiej firmy z francuską kompozycją przypominała kształtem kapelusz Napoleona Bonaparte… Mały flakon z ciemnoniebieskiego szkła. Jedyny, jaki stał na komodzie mojej babci. Wydaje mi się, że miala go od lat ’80, bo żadna inna woda nie była w tym czasie dostępna, czy choćby znośna. Nie cierpiałam tego duszącego wręcz różano-jaśminowo- konwaliowego zapachu, ale non- stop go używałam, mając czasem dość swoich własnych ubrań. Przyjaciółka przyjaciółki poleciła mi mołdawskie kremy Guerlain z pobliskiego targu owocowo- warzywnego. Mołdawskie kremy Guerlain? – Tak, tak, kupuję je za pół ceny w wielkich słoikach, widzisz, dodają trochę gliceryny, przecież to niczego nie zmienia!- Przerażała mnie panująca wokół bieda.

Na początku były mocne pianki do golenia moich wujków, taty i dziadka, jako że wybranie czegokolwiek subtelnego z gamy męskich perfum graniczyło z niemożliwością. Później, gdy komunistyczny system poluzował trochę śrubę, pojawiła się woda kolońska. To magiczne, dobre na wszystko słowo, idealne na każdą okazję. Nie chodzi oczywiście o wodę autorstwa Jean- Marie Farina. W końcu, « OS ». Tandetny, ale tani, przyjęty przez masy. Czyste acz przestarzałe alkoholowe uderzenie, ziejący wstrząs. Zły gust narzucony pięknym mężczyznom mojego dzieciństwa. « OS », zapach czystości.

Z tego poszukiwania, z tej miłości do piękna pozostała mi do dzisiaj obsesja (pomimo nawracających alergii): nie ma tygodnia, nie ma przerwy obiadowej w czasie której nie oglądałabym nowości kremowych, peelingowych, żeli pod prysznic, nadzwyczajnych olejków, ułatwiających rozczesywanie odżywek do włosów, wybielających past do zębów i aromatycznych wód toaletowych. Tylko po to by głupio popatrzeć i bez żadnego celu poczytać opisy. Ostatnimi czasy, głównie bio- i nigdy nie testowane na zwierzętach. Francuskie, kanadyjskie. Pojawiają się nowe, polskie marki, tym razem bardzo wysokiej jakości. Czasy się zmieniły. Blogi, sklepy on- i offline, newslettery. Zmysłowa kaskada.

Moje ulubione aromaty osiągają względnie niski sukces w Paryżu.  Trochę smutne. Cynamon, imbir, wanilia, goździki. Anyż. Ambra. Miód. Kadzidło, w nucie głębi piramidy zapachowej. Paczula. Grillowane migdały. Karmel. Najwspanialsze perfumy znajdują się gdzieś pomiędzy łasuchowatością, a Bliskim Wschodem, między piernikiem domowej roboty, a zbiorem baśni « Z tysiąca i jednej nocy ». Nikt nigdy nie zbliżył się do nich tak bardzo jak « Angel » Thierry’ego Muglera stworzony przez Oliviera Cresp’a. Tak to już jest.

Muzeum perfum jest z definicji ucieleśnieniem bajki. U Fragonard’a pod nr 3-5 przy placu Opery- Louis Jouvet w Paryżu udaje nam się w końcu zrozumieć podział na 7 rodzin: cytrusową (na bazie zapachu skórek cytrusowych), kwiatową, paprociową (wbrew nazwie, chodzi tutaj o połączenie nut drzewnych i lawendowych), szyprową (mech dębowy z nutami kwiatowymi i owocowymi), drzewną, orientalną i skórzaną. Budynek ten pozostaje świątynią historii: aż do końca XIXgo wieku mieścił się w nim « ośrodek radości », czyli Teatr Eden z zimowym ogrodem, architektonicznymi galeriami i salą widowiskową. W latach 1894- 1896 pełnił rolę dzielnicowego welodromu. Przedstawicielki burżuazji w bloomersach beztrosko kłaniały się Belle Epoque w szaleńczym wyścigu po parkietach z lśniącego drewna. Od roku 1896 znajdował się tutaj showroom angielskiego producenta mebli Maple & Co. Łącząc różne style i epoki, przyjmował zamówienia elit: cesarzowej Eugenii, Sary Bernhardt, Luciena Guitry oraz inspirował artystów, np. Le Corbusiera.

Firma Fragonard wprowadza się w 2014, zachowując oryginalne sztukaterie, belki w stylu Eiffla, cegły, kostkę i przeszklenia. Poszanowanie dla tradycji okazuje się  dobrym pomysłem początkowym i daje fantastyczny rezultat dzięki współpracy z architektem François  Muracciole.

A co z historią? Wszystko zaczyna się wraz z Eugène Fuchsem na Francuskiej Riwierze. Trochę przed pierwszą wojną światową jego nowa koncepcja bezpośredniej sprzedaży produktów perfumowanych turystom zaczyna cieszyć się powodzeniem. W 1926 historyczna fabryka przybiera nazwę Perfumerii Fragonard, w hołdzie dla Jean’a- Honoré (1732-1806), świetnego malarza, syna rękawicznika- perfumiarza i dla miasta Grasse. Wybór okazuje się słuszny. « Skradziona chwila », « Pieszczota », « Spotkanie », « Znakomitość »: pierwsze perfumy inspirowane są bezpośrednio obrazami Fragonarda.

Trzy następne pokolenia otwierają stopniowo nowe ośrodki produkcji/ sprzedaży w miastach Grasse, Eze i w Paryżu. Wielkiemu miłośnikowi sztuki, Jean’owi- François Costa udaje się zmodernizować przedsiębiorstwo i nadać mu jednocześnie szerszy wymiar kulturalny. Jego cenne kolekcje stworzone wokół historii perfumiarstwa pozwalają na otwarcie muzeum w Grasse oraz dwóch stołecznych muzeo- sklepów. Ten humanistyczny arsenał jest nieustannie wzbogacany przez córki Costa, obecnie na czele firmy.

Przewodniczka paryskiego muzeum mówi dzisiaj o surowcach w taki sposób, że wraz z każdym słowem mamy ochotę na więcej i więcej: pąki tuberozy, aromatyczne zioła z Madagaskaru, grejpfrut. Wyobraźnia wypełnia się owocami, nasionami, korą, korzeniami, nasiąkniętymi gumami i żywicą. Akcenty prowansalskie lub egzotyczne. Słynna sala aparatów do destylacji, ogromnych miedzianych zbiorników jak części statku podwodnego. Udaje jej się przyciągnąć uwagę do procesu! Kapitan Nemo we własnej osobie byłby natychmiast zainteresowany wszystkimi tymi wyjaśnieniami nt. produkcji. Nieoczekiwanie, metody ekstrakcji nadkrytycznym CO2 lub przez lotne rozpuszczalniki, destylację, odciągnięcie na zimno, czy nawet (niestosowane już na szczęście dzisiaj) nawanianie tłuszczu na ciepło lub zimno* nie wydają się już ani trochę nudne. Duch tego miejsca jest niesamowity. Każdy zatrzymuje się przed imponującym urządzeniem: organami perfumiarza, by dowiedzieć się, że dobry « nos » (twórca perfum) jest w stanie zapamiętać kilkaset pierwotnych zapachów i stworzyć w ten sposób mieszanki właściwe dla danej kultury czy klienteli.

Artystyczne tendencje w etykietowaniu. Zbiory, dojrzewanie, maceracja, filtrowanie, zmrażanie do 0° C. Butelkowanie. Pod tajemniczymi obrazami w stylu rokoko, zdumiewające słowa bębnią rytmicznie jak szklane flakony.

Tworzenie buteleczek będące formą sztuki samej w sobie, próbuje unieruchomić mglistą duszę w stabilnym klejnocie. Tysiące lat historii paradują przed nami niosąc Wazę Kohol archaicznej dynastii Sumerów z Mezopotamii (ok. 3000 p.n.e.), Askos- Guttus w kształcie stopy z nekropolii Arg-el-Ghazouani w Karkawan (Tunezja), rytualne amforki i  balsamery. Ostateczna posługa kapłańska zaczarowuje mroczną rzeczywistość, poprzez dymiące opary czyni śmierć bardziej godną. Od Ceramicznej Wazy Greckiej*, przez  Sześcioczęściowy Pomander (służący do przechowywania perfum w stanie stałym bo właśnie taką miały na początku formę),  Kadzielnicę Ludwika XIVgo, aż po Flakon Fabergé z Petersburga. Prawdziwej pasji nigdzie się nie spieszy. Dekorowane brązem porcelany, cudowne, wypełnione mikro- słoiczkami nesesery podróżne, unikalne, kamionkowe naczynia do potpourri, trybularze i etui – arcydzieła złotnictwa, szkliwo i złoto; a wszystko w porządku chronologicznym. Zainteresowanie Jean’a- François wytworami sztuki wyraża się też poprzez Flakony Modowe, np. »Zut » Elsy Schiaparelli, « Suprême » (« Znakomity/ tość ») zaprojektowany przez sławnego René Lalique w latach ’30 dla Fragonard, tutaj na jednym ze zdjęć. Tym sposobem rodzi się w XX wieku bezprecedensowe trio: perfumiarz- artysta szklarz- krawiec.

Trasa wielobarwna, trasa spełnienia. Uchyla swojego rąbka tajemnicy pomału, żeby zaskoczyć. W tym więcej niż wyjątkowym otoczeniu, gdzieś pomiędzy fabryką perfum z początku XXgo wieku i niepowtarzalnym gabinetem osobliwości, cierpliwość kolekcjonera rzuca się w oczy bardziej niż cokolwiek innego.

Wytropić, znaleźć.

Nazbierać perełek.

Podzielić się nimi.

Przypisy:

1* Malika Bauwens w magazynie Beaux Arts Editions, 2015 « Muzeum Perfum Paryż, historia i produkcja, Fragonard Perfumiarz », « Miejsce przesiąknięte historią », str. 13. Dużo informacji w drugiej części tekstu pochodzi z tego numeru.

2* Nawanianie na zimno polegało na rozprowadzaniu bezwonnego tłuszczu na szklanych ścianach drewnianej ramy pokrytej kwiatami, np. jaśminem, żonkilami lub tuberozą aż do momentu, gdy tłuszcz nasyci się całkowicie ich zapachem. Pozwalało ono na uzyskanie pomad jak również « absolutu » (czystej esencji uzyskanej po odparowaniu) i było stosowane przez perfumiarzy z Grasse aż do lat ’50.

Fragonard posiada dzisiaj 6 muzeów (z czego 3 w Grasse i 3 w Paryżu) i 3 fabryki (2 w Grasse i 1 w Eze).

3* Niektóre rzeczowniki w tej części tekstu są celowo, na modłę francuską pisane z dużej litery bo chodzi o konkretne obiekty muzealne.

Moje odwiedziny paryskiego Muzeum Perfum (przy Placu Opery- Louis Jouvet) miały miejsce w grudniu 2019. Zwiedzanie jest w normalnym okresie darmowe i odbywa się z przewodnikiem. Kończy je wizyta w sklepie Fragonard bogatym w przeróżne kosmetyki marki i źródła pisane o perfumiarstwie. Wszelkie wizyty są zakazane w czasie kwarantanny.

Zostańcie w domu.

Więcej informacji na temat muzeum znajdziecie tutaj:   https://musee-parfum-paris.fragonard.com/le-musee/